02 novembre 2021
YES : "Relayer".
Yes : "Relayer".
J’aime particulièrement la pochette du grandiose album de rock progressif "Relayer" du groupe YES, un vinyl de 1974 "usé" tant il a tourné ; je l’ai admirée maintes fois en écoutant ces superbes plages musicales ; j’avais 21 ans, j’étais fan. Pour la dessiner, je me suis plongé dans l’ambiance du groupe YES en réécoutant toute sa discographie ! Que du plaisir !
Un défi aussi passionnant qu’ardu que celui de concentrer tant de détails sur une surface aussi restreinte que 21 x 21 cm, plus petit que les dimensions réelles d'un vinyl 33 tours, 30 x 30 cm.
Un dessin de mai 2021. Un patient travail sur les nuances de gris avec mes portemines Staedtler Mars Micro 0,3 mm (B BH H 4H) et Pentel Orenz 0,2 mm B.
William Roger Dean, le dessinateur de cette pochette, un artiste britannique génial, fut très impliqué dans l'illustration du rock progressif grâce aux logos et aux pochettes qu'il conçut dès 1971 pour le groupe Yes puis pour Greenslade et Asia. Ses dessins évoquent de façon stylisée des paysages et des mondes étranges inspirés par la littérature fantastique et par la science-fiction. Souvent, ses univers sont grandioses, aux lumières étincelantes, dans des tons bleu cobalt, peuplés à l'occasion de créatures mythiques.
YES ! Un cri lancé ! Il évoque l'un des plus grands groupes que le prog' ait porté. Sorti après le symphonique "Tales from topographic ocean", "Relayer" doit relever le défi de succéder à un album devenu référence. Rick Wakeman, claviériste star du groupe, le quitte (Il le réintégrera plus tard). Il est remplacé au pied levé par le suisse Patrick Moraz, qui apporte une sensation plus avant-gardiste à l’album, bien perceptible dans le fantastique morceau d’ouverture Gates Of Delirium, avec sa scène de bataille le mettant en vedette avec les guitares de Steve Howe. Ce titre de 21 min. est une débauche de sons, de virtuosité et d'imaginaire. Une intro technique, des refrains énervés, des solos de guitare ultra-rapides, des ruptures de rythme incroyables. "Gates of Delirium" raconte l'histoire d'une révolution. Au fur et à mesure que le morceau avance, que la batterie d’Alan White s'accélère, des bruits de bataille se font entendre. Puis, soudainement, le rythme se casse et tout s'achève dans une hymne planante et féérique.