04 novembre 2021
Genesis, A Trick Of The Tail, cover, front
Genesis, A Trick Of The Tail, cover, front
Un dessin de mars 2020. Un patient travail sur les nuances de gris avec mes portemines Staedtler Mars Micro 0,3 mm (B HB H 4H) et Penten Orenz 0,2 mm B.
1976. Fan de ce groupe de rock-progressif depuis le début de la décennie, je suis attiré par la pochette de ce premier album de Genesis sans Peter Gabriel nommé "A Trick Of The Tail". Sur la double couverture jaune/orangée sont alignés tous les personnages des chansons, dessinés à l'instar d'anciennes gravures victoriennes ! Le résultat, très attrayant, est un triomphe de simplicité et d'efficacité.
L'acheteur potentiel que je suis est immédiatement subjugué par la texture et la couleur ancienne du carton ainsi que par les petits dessins qui se rattachent aux lyrics imprimés à l'intérieur. Par ailleurs, cette pochette représente à la perfection la musique de ce "nouveau Genesis" sans son chanteur-leader charismatique Peter Gabriel. Il indique clairement un retour aux contes et aux ambiances féériques des premiers albums du groupe.
À la tâche pour ce projet de pochette ambitieux, l’illustrateur Colin Elgie : il dessine séparément sur des parchemins les personnages qu'il découvre au fur et à mesure en lisant les textes. Il les dispose ensuite selon une longue ligne horizontale et ajoute par-dessus le titre de l'album ainsi que le logo du groupe.
On reconnaît ainsi de droite à gauche le diable cornu et doté d'une queue de "A Trick Of The Tail" dont les paroles sont inspirées par le livre "Les Héritiers" (1955) de l'écrivain William Golding ; le pickpocket dans le style du "Artful Dodger" d'Oliver Twist pour "Robbery, Assault And Battery"; la vieille femme se regardant dans un miroir en tant qu'allégorie de la beauté éphémère de "Ripples" ; le chasseur et l'étrange "Squonk", une bête immonde, consciente de sa mocheté, qui passe son temps à se cacher et sangloter, et qui, une fois capturée, se dissout dans une mare de larmes pour échapper à ses ravisseurs ; ou les enfants rêveurs ainsi que l'infirmière en relation avec l'hôpital psychiatrique évoqué dans "Entangled ; et encore la lune de "Mad Man Moon". Ces illustrations accompagnent l'imaginaire de l'auditeur durant l'écoute. Elles participent, pour moi en tout cas, à l'aventure !