Bodita, Arbosha & Nirjua, trois Dassanetschs.

Bodita, Arboshash & Nirjuda,

trois Dassanetchs

Bodita, Arboshash & Nirjuda, trois jeunes filles du peuple Dassanetchs, Omo River, Ethiopie. Quelle volonté, quel désir, quelle intention dans leur regard ?

Un dessin 30 x 40 cm (2013) avec portemines 03 mm (B, HB, H, 4 H) et Pentel Orenz 0,2 mm B pour le pointillisme. Couleurs à l’eau écoline. ’après une photo de Jimmy Nelson de 2011.

Pourquoi ces couleurs rouge et jaune ? Tout simplement parce que La galerie Christie Art à Soiron – elle m’a décerné à deux reprises le prix du Jury dans la catégorie illustrations - avait une année organisé une expo sur le thème des couleurs du drapeau belge.

Que regardent-elles ? Que pensent-elles ?

Ces trois jeunes Dassananetchs habitent la région la plus méridionale de la vallée Omo, là où le delta du fleuve pénètre dans le lac Turkana. Malgré le lac et le delta, c'est une région incroyablement sèche bordée par un désert à l'ouest et au sud-ouest. Les températures diurnes atteignent régulièrement 35 degrés.

Comme pour la plupart des autres communautés de la vallée de l'Omo, le bétail est au cœur de la vie des Dassananetschs. La viande et le lait sont leurs aliments de base. Lorsqu'ils perdent leur bétail à cause d'une maladie, d'une sécheresse ou d'un raid d'un clan voisin, ils se tournent vers le plus grand lac désertique du monde pour se nourrir, chassant le poisson, le crocodile et parfois l'hippopotame.

Les Dassanetschs sont un peuple essentiellement agropastoral : ils cultivent du sorgho, du maïs, des citrouilles et des haricots lorsque la rivière Omo et son delta sont inondés. Le sorgho est cuit avec de l'eau dans une bouillie mangée avec un ragoût. Le maïs est généralement torréfié et le sorgho est fermenté en bière.

Sinon, les Dassanestchs dépendent de leurs chèvres et de leurs bovins qui leur donnent du lait, et se rabattent pendant la saison sèche sur la viande et les peaux. Le sorgho est cuit avec de l'eau dans une bouillie mangée avec un ragoût. Le maïs est généralement torréfié et le sorgho est fermenté en bière.

Regarder est bien plus que fixer : le regard a souvent un but.

Le regard est aussi ce qui nous porte de l'avant : on regarde l'avenir, l'objectif, sans se retourner.

Et quand Oscar Wilde dit que "La beauté est dans les yeux de celui qui regarde", il nous dit que le regard est bien plus important que la chose regardée, que c'est l'imagination contenue dans ce simple regard qui fait tout. C'est donc bien plus que de poser les yeux : il y a de la volonté, du désir, de l'intention dans le regard.