Sa majesté l'arbre "Kapok Tree"

Sa Majesté l’Arbre "Kapok Tree"

Un dessin de 2015, 30 x 40 cm. Dessin d’après une photo de Beth Moon dont vous connaissez ses corbeaux, dessinés et publiés à deux reprises dans l’exposition. Mines Staedler et Pentel 0,3 mm B HB H 4H.

Il y a des arbres dont l'existence s'étend sur des milliers d'années. Depuis près de deux décennies, la photographe américaine Beth Moon mène une quête fascinante à travers la planète en se donnant pour mission de documenter les plus grands, les plus anciens et les plus rares arbres de notre Terre. Par ses photos, elle inscrit dans la mémoire collective les racines de nos ancêtres les arbres, pour certains âgés de plus de 4000 ans. Tout cela le plus souvent dans une palette de tons de noirs et de blancs : ce qui me plaît, vous l’imaginez, au plus haut point, moi qui adore les tonalités de gris allant parfois jusqu’à des contrastes intenses. Du Yémen à Madagascar jusqu’en Floride, elle a parfois traversé des paysages surnaturels pour dresser un portrait de ce temps qui passe, elle a recherché autour du monde ces arbres uniques et les a photographiés en des portraits majestueux. Vous les retrouverez dans son magnifique livre "Ancient Trees, Portraits of Time".

Ce "Kapok Tree" (en français "kapokier") est un arbre gigantesque des forêts tropicales, originaire de Java, à croissance rapide, atteignant jusqu'à 50 m de hauteur, au tronc massif, au bois léger et poreux. Dans les temps anciens, les Mayas croyaient que le kapokier se tenait au centre de la terre et que les âmes des morts grimperaient dans les branches qui atteignaient le ciel. En Asie du Sud-Est, le kapok est cultivé pour la fibre des poils fins et soyeux recouvrant ses graines, une fibre très légère, réputée pour son imperméabilité et son imputrescibilité. Elle était autrefois utilisée en Europe pour bourrer oreillers, coussins, matelas.