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03 décembre 2021

Coup de foudre pour une ferme bressane.

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Coup de foudre pour une ferme bressane

la Ferme Musée de la Forêt de Saint-Trivier-de-Courtes

A l’origine, un coup de foudre pour cette ferme, découverte sur la Une de Paris Match. Puis ce dessin, patiemment élaboré, tuile par tuile. Le compte est exact. Il fut alors publié sur mon blog et, de fil en aiguille, sur la page d’accueil du site de Saint-Trivier-de-Courtes.

Enfin, un printemps, un voyage, mon dessin sous le bras, là-bas. Un excellent accueil.  Et en point d’orgue, une visite guidée juste pour ma femme et moi, de ce musée, de la ferme !

Rien de plus simple qu'une ferme bressane : un long rectangle et chacun à sa place, les hommes, les bêtes et les récoltes ! L'aître, large auvent formé par le débord du toit, préserve un espace de travail en cas de pluie. On y attache des "raisins" de maïs ou des géraniums !

A Saint-Trivier-de-Courtes en Bresse savoyarde, les tuiles sont creuses et les murs en pisé c'est-à-dire en terre crue damée. Le bois est utilisé pour la structure, dite alors "à pans de bois" et l'habillage des balcons.

Cette ferme bressane à colombages, classée monument historique depuis 1930, datant de la fin du XVIe siècle, avec son superbe balcon, possède une particularité qui n’existe plus qu’en quelques exemplaires en Bresse, et nulle part ailleurs : la cheminée dite sarrasine, tout autant originale que mystérieuse, constituée de 2 éléments:

    • Une mitre décorative externe, située sur le toit de l’habitation.
    • Un foyer central interne, chauffant au large, propre aux anciennes communautés familiales agricoles, situé dans la pièce principale de la maison.

De l'intérieur, la cheminée est immense et on aperçoit le ciel. Ce genre de foyer existe ailleurs qu'en Bresse, mais là où cette sorte d'architecture est unique, c'est par cette mitre qui coiffe la cheminée et la signale de loin au promeneur.

De pures merveilles que ces cheminées surmontées de leurs clochers sarrasins, ces petits clochers ajourés, surmontés d'une croix en fer et dont l'inspiration aurait subi des influences très diverses : romanes, gothiques, orientales, peut-être nordiques. On situe leur existence dès le XIIIe siècle et il n'en a plus été trouvé trace de construction après la Révolution française. Au XVIIIe siècle, il y en avait encore près d'un millier et pas plus d'une trentaine aujourd'hui, c'est dire combien ils sont précieux et évidemment classés Monuments historiques.