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31 octobre 2021

Tsetsen, le Tibétain en exil.

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Tsetsen, le Tibétain en exil

Dessin 30 x 40 cm avec portemines Staedlter 0,3 mm (B HB H 4H). 2017.

1959. Tseten a presque 50 ans quand il est forcé d'abandonner son troupeau de chèvres et yacks pour fuir le Tibet. Comme lui, 2000 Tibétains vivent alors dans un camp de réfugiés près de Choglamsar, au Ladakh, à quelques kilomètres de Leh, en Inde. Il n'y possède plus qu'une chèvre et un petit lopin de terre où poussent quelques légumes :

"Grâce à ma culture bouddhiste, je suis heureux de vivre, peu importe où..."

Le Ladakh a accueilli ses premiers réfugiés tibétains peu de temps après la fuite du Dalaï-Lama. La majeure partie des réfugiés sont arrivés au cours des années soixante.

1959. 100 000 Tibétains ont suivi le Dalaï-Lama dans son exode en Inde où il crée, dirige et démocratise le gouvernement tibétain en exil jusqu'en mars 2011. Il prend alors sa retraite : pour lui, le rôle politique des Dalaï-Lamas est dépassé et doit laisser place à la démocratie.

1959. La majorité des Tibétains en exil viennent de l'Ouest tibétain. Comme le Ladakh est la terre étrangère la plus proche, vraiment très proche, ils traversent tout simplement la frontière à pied avec moutons et yaks.

Au Ladakh, les réfugiés tibétains se retrouvent dans un environnement familier. Mêmes montagnes rocheuses et prairies d'altitude, même climat intense et sec. Les habitants parlent la même langue, portent les mêmes vêtements, vénèrent les mêmes déités, mangent la même nourriture et boivent le même thé au beurre...

Le Ladakh est une région himalayenne de culture tibétaine, les réfugiés s'y installent - dans les années soixante - sans connaître le choc culturel vécu par ceux qui se retrouvent dans les autres régions d'Inde.

Tsetsen, comme tant d'autres Tibétains qui font leur marche définitive vers le Ladakh en 1959 ou ensuite, ne se considère pas directement affectés par l'occupation chinoise, car ils sont majoritairement de familles pauvres. Mais ils n'ont pas de liberté religieuse.

L'interdiction de la religion est le premier argument invoqué par la plupart des réfugiés pour expliquer pourquoi ils ont fait le choix de l'exil.