26 novembre 2021
May et Ouret, convives à un banquet funéraire
May et Ouret, convives à un banquet funéraire
Les convives au banquet funéraire de Ramose - Tombe TT 55 de Cheikh Abd el-Gournah.
J’ai tenté de représenter au mieux l’étoffe si fine qu'elle laisse apparaître le modelé du corps d’Ouret de manière détaillée et qu’elle semble nue, galbe du sein bien apparent, malgré les dégradations dues au temps. Pareillement pour les visages, même si une cure de jouvence leur serait profitable ! Mais je pense que c’est ainsi que s’aime l’Art des bas-reliefs de l’Égypte : leurs imperfections sont inhérentes à la beauté qu’ils dégagent.
Les colliers-ousekh, en forme de croissant, sont ici particulièrement élégants et esthétiques ; ils étaient généralement constitués de perles de faïences, de pierres précieuses ou semi-précieuses, et maintenus par un contrepoids qui retombait dans le dos du porteur.
Les perruques réalisées avec des cheveux humains pouvaient, à l'intérieur tout au moins, être complétées avec des fibres végétales. Elles étaient loin d'être toutes de la même configuration ; dans la mesure où elles reflétaient le rang social de celui ou celle qui la portait ; dans la mesure aussi où elles étaient l'apanage de déesses (Isis, Hathor,...) et des prêtresses officiant dans des temples qui leur étaient dédiés.
Il y en eut donc de très sophistiquées comme, par exemple, celle que les égyptologues nomment "à volants" et qui était une perruque enveloppant le dos et les épaules, divisée en rangées de mèches s’étageant le plus souvent du cou à la poitrine, légèrement décalées les unes par rapport aux autres. Cette perruque était souvent maintenue par un long ruban dont les deux pans sont, dans les représentations que nous en avons, visibles dans le dos. Elle disposait aussi d'un ruban médian enserrant la chevelure à hauteur des oreilles.