Chez les Himbas (2) Face à face énigmatique

Chez les Himbas (2) Face à face énigmatique

Dessin 30 x 40 cm de août 2013.

Avec portemines Staedlter 0,3 mm B HB H 4H et portemine Pentel Orenz 0,2 mm B pour le pointillisme.

Que peuvent penser ces deux jeunes filles de l’ethnie Himba, que peuvent-elles se dire, se chuchoter, j’aimerais le savoir… Je ne peux que l’imaginer, et vous ? Je vois de la tristesse … beaucoup de gravité … C’est l’aspect que j’ai voulu accentuer dans ce dessin. À partir d’une photo extraordinaire. J’aime ce superbe tête-à-tête entre ces deux femmes, respectant les traditionnels rituels de beauté de leur peuple.  

Chez les Himbas, leur peuple néolithique du nord de la Namibie, les rituels de beauté sont immuables et symbolisent l’essence de la vie, terre et sang. Elles ont utilisé l’hématite (une pierre rouge extraite des carrières de la région) pour maquiller leurs corps, leurs tresses, en la réduisant en une poudre très fine en la mélangeant à de la matière grasse animale.

Elle se sont enduite le corps de la tête aux pieds, jusqu’à la chevelure et les tresses, avec cet onguent qui donne à la peau une teinte orange foncé ou rougeâtre et un aspect soyeux, tout en la protégeant de la sécheresse du rude climat désertique et ensoleillé, ainsi que des insectes. 

Elle se sont coiffées les cheveux en tresses lisses et épaisses et les ont enduites avec cette mixture ocre de graisse et de beurre appelée précisément otjize, parfumée de résine aromatique de multijuga (omuzumba).

Avant la puberté, elles n’avaient droit qu’à deux tresses. Leur nombre a augmenté depuis leur puberté. Vient parfois par-dessus l’erembe, coiffe en peau de chèvre portée par les femmes lors des cérémonies de mariage.

Le rôle des femmes est essentiel au sein de cette communauté qui se bat pour conserver ses traditions ancestrales. Un mode de vie inchangé depuis la nuit des temps, jusqu’il y a peu ; mais destiné à disparaître. Inévitablement… Malheureusement…

… et elles semblent se le dire dans leur regard…