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16 novembre 2021

Mes mines effleurent et palpent le bois (1)

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Mes mines effleurent et palpent le bois (1)

Juin 2017. La souche de Nicole et Hansjörg, Zillertal, Autriche. Premier dessin sur trois, trois angles de vue différents, à partir de photos personnelles.

Dessin 30 x 40 cm avec portemines Staedtler B HB H 4H et Pentel Orenz Micro Mars 0,2 mm B.

Des semaines, des mois, des ans ? Combien de temps les flots tumultueux d’un torrent de montagne du Tyrol autrichien ont-ils balloté, caressé, torturé ce bout de bois auquel mes mines, à leur tour, ont donné forme ?

Bois séché au soleil entre deux crues torrentielles. Bois comme imprégné de nourriture terrestre. Inlassablement, le courant a poli, à l’infini, nombre d'irrégularités du bois. Rivages secrets de l’humble création que les vagues et flots ont à nouveau modelé sous mes doigts.

Ici, un nœud, un dégradé ; là, une courbe, des lignes parallèles ou qui s’opposent. Diversité des traits où la différence brille et rayonne. J’ai tenté de traduire l’harmonie de l’ensemble, plaisante au regard, au toucher. Je n’ai camouflé aucune des irrégularités du bois. Au contraire, je les ai mises en valeur afin de satisfaire la particularité, l’unicité de la matière.

Mes mines me paraissaient effleurer le bois comme pour le palper. J’en ai ressenti les rondeurs et les creux, les nervures et la fibre. Tous les éléments du dessin ont été assemblés. Comme une énigme patiemment déchiffrée.

 

 

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